Nom d’artiste : « Chocolat » à La Maison des Métallos (Paris 11ème)
Voilà une exposition qui a bien sûr pour thème la discrimination, ici raciale. Mais pas que. « On l’appelait Chocolat » nous raconte aussi l’étonnante histoire d’un homme qui n’était pas tout à fait comme les autres, du moins dans la France de la fin du 19ème siècle.
Qui était donc « Chocolat » ? Derrière ce nom d’artiste se cache une terrible réalité. « Chocolat », clown de son état, s’appelait Rafael Padilla. Il était noir et fils d’esclaves déportés à Cuba. Lorsqu’il se retrouve orphelin alors qu’il n’est encore qu’un jeune enfant, le destin de Rafael semble tout tracé, et de fait il est vendu comme domestique. Se retrouvant à Bilbao, il parvient à s’enfuir et à vivre en travaillant deci-delà dans les bars où il danse. C’est là qu’il est découvert par un clown célèbre de l’époque. Cette rencontre bouleverse sa vie et le conduira à Paris. Confronté aux moqueries des français qui exhibent parfois des « sauvages » dans certains spectacles, il fera de sa couleur de peau un atout. Devenu clown « noir », il sera célèbre, en fait une véritable star.
L’exposition « On l’appelait Chocolat » présentée à la La Maison des Métallos nous raconte cette vie d’artiste peu ordinaire à travers de nombreux documents inédits, extraits de journaux et magazines, photographies, films ou publicités.
Pour aller plus loin sur un sujet toujours aussi prégnant dans nos sociétés actuelles, une rencontre sera organisée le vendredi 4 février avec Gérard Noiriel, Commissaire de l’exposition et auteur d’un livre intitulé « Chocolat », résultat des recherches menées par l’auteur sur Rafael Padilla. Y seront abordés les thèmes de la discrimination France et de la mémoire.
« On l’appelait Chocolat » - Sur les traces d’un homme sans nom - Exposition
Du Mercredi 3 au Dimanche 28 février. Du mardi au samedi de 14H00 à 20H00. Les dimanches de 14H00 à 20H00. Nocturnes les jeudis 4 et 11 février et le vendredi 5 février jusqu’à 222H00. Fermé les lundis.
La Maison des Métallos
94, rue Jean-Pierre Timbaud à Paris 11ème arrondissement
Rencontre avec Gérard Noiriel le vendredi 4 février à 19H00. Entrée libre mais réservation conseillée.
Comment s’y rendre ?
En métro : lignes 2 (station Couronnes) et 3 (station Parmentier)
En Vélib’ : stations face au 81bis rue Jean-Pierre Timbaud et au 80 rue Oberkampf à Paris 11ème arrondissement.