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Oberkampf et la toile de Jouy

Publié le 11/05/2013

CH OberkampfTraversant le 11ème arrondissement de part en part, la rue Oberkampf est devenue l’une des rues prisées de ce quartier autrefois plus laborieux, royaume de la petite industrie et de ses artisans et ouvriers, chaudronniers ou fondeurs de métaux, menuisiers ou tanneurs. De ce passé révolu, il ne reste guère que de nombreux commerces et son nom : Oberkampf. Mais qui était donc Monsieur Oberkampf ?

 

Né en 1738 à Wiesenbach en Bavière, Christophe-Philippe est issu d’une famille de teinturiers, un métier qu’il apprendra donc dès son jeune âge avec son père, fabricant de toiles peintes, avant de devenir graveur à Mulhouse, puis de rejoindre enfin Paris et la Manufacture de l’Arsenal où il sera un temps coloriste.

 

Christophe-Philippe maîtrise ainsi toutes les techniques de fabrication de ces fameuses « indiennes », cotonnades de couleurs vives,  ainsi nommées en raison de leur provenance lointaine, et  qui font alors fureur en Europe, à tel point que Louis Xv, craignant leur concurrence pour l’industrie française de l’époque, en a proscrit l’importation et la fabrication.

 

La levée de cette interdiction en 1759 est, pour Christophe-Philippe alors âgé de seulement 21 ans, l’opportunité de devenir le Directeur de la première manufacture de toiles imprimées, située à Jouy-en-Josas. Imprimées en mai 1760, ses premières toiles connaissent un succès fulgurant : la toile de Jouy est née !

 

M. Oberkampf est naturalisé français en 1770 et son usine déclaré Manufacture royale par Louis XVI en 1787, juste avant la tourmente révolutionnaire qui n’affectera pas l’industriel qui crée en 1789, une société qui deviendra l’une des plus importantes d’Europe, notamment grâce à la mise en place de la nouvelle technique d’impression des toiles sur plaques de cuivre.

 

 

Décoré de la Légion d’Honneur par Napoléon lui-même, qui visita ses ateliers en 1806, l’entreprise de Christophe-Philippe déclinera ensuite avec la chute de l’empire et la concurrence des filatures de coton anglaises.

 Expert en son domaine, homme d’affaires tout aussi avisé, le premier maire de Jouy-en-Josas joua un rôle éminent dans l’évolution de l’industrie française des tissus. Il décéda en 1815 dans sa maison de Jouy-en-Josas, qui est aujourd’hui l’Hôtel de Ville de la commune.

 

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